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robert ménard - Page 9

  • Les snipers de la semaine... (21)

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    Au sommaire :

    - sur Atlantico, Dominique Jamet allume le petit milieu journalistique  qui se livre depuis plusieurs semaines à la chasse aux néo-réactionnaires...

    Zemmour, Ménard, Lévy et Cohen, ces hérétiques !

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    - sur Investig'Action, Henri Maler et Julien Salingue cartonnent BHL, le maître de guerre qui fanfaronne en Libye.

    BHL et la Libye : la discrétion d'un héros

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  • Scène de guerre idéologique...

    Vous pouvez visionner ci-dessous un extrait de l'émission Mots croisés, diffusée le 12 avril 2011 sur France 2. A l'occasion d'un débat autour du thème "Le Front national est-il encore d'extrême-droite, on y assiste à l'affrontement verbal de Robert Ménard avec Edwy Plenel et Ariane Chemin.

    On peut ne pas apprécier toutes les idées ou prises de position de Robert Ménard, mais force est de constater qu'il fait partie de ceux qui, depuis un ou deux ans, au sein des médias du système, commencent à s'attaquer sérieusement au discours politiquement correct, jusque là dominant, et à faire rentrer un peu d'air frais...

    Il est possible de visionner l'intégralité de l'émission, à laquelle participait également Philippe Bilger, sur le site de l'émission Mots croisés.

     

     

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  • Robert Ménard : “On n’ose plus braver la censure”

    Nous reproduisons ici un entretien entre François d'Orcival et Robert Ménard, ancien responsable de Reporters sans frontières, publié par Valeurs actuelles dans son numéro du 1er avril 2010.

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    Il a animé pendant vingt ans l’association Reporters sans frontières qu’il avait fondée, défendant sur tous les fronts la liberté des journalistes. Aujourd’hui directeur de la revue "Médias", il a publié (en 2003) un livre intitulé "la Censure des bien-pensants" avant de raconter ce que fut sa bataille contre la censure chinoise dans "Des libertés et autres chinoiseries", en 2008. Robert Ménard fut porté en triomphe par ces mêmes médias qui le dénoncent aujourd’hui, pendant que quelques sites Internet font de lui la cible d’attaques ignobles. Pourquoi ? Il s’en explique pour "Valeurs actuelles".

    Où en est la liberté d’expression? En France, tout le monde est “pour” mais chacun ajoute : “sauf…”. On a remplacé ce que fut la censure de l’Église aux siècles anciens, ou la censure d’État, par celle des associations. Chaque lobby, chaque sensibilité, chaque communauté se crée ainsi un espace où il est désormais impossible de parler librement. Des coalitions d’intérêts se sont constituées, qui, chacune dans sa “niche”, entendent faire la loi. À quoi s’ajoute une judiciarisation générale. Chaque fois que vous prononcez un mot qui n’a pas l’heur de plaire à tel ou tel, on vous menace des tribunaux. D’où l’effet d’autocensure : la seule menace d’un procès fait de vous un paria, vous êtes disqualifié et vous finissez par perdre toute liberté.

    Le plus surprenant est que les médias se soient à ce point mis de la partie… Comme les journalistes ne veulent pas prendre le risque de choquer tel ou tel, d’avoir des soucis avec tel ou tel lobby, l’autocensure qu’ils pratiquent est bien plus puissante que toutes les pressions économiques ou politiques. Un exemple : responsable des Éditions Mordicus, je viens de publier un livre intitulé Peut-on tout dire ? avec Dieudonné et Bruno Gaccio. Avant que ce dernier n’accepte, nous avons eu les pires difficultés à trouver un contradicteur à Dieudonné : des “grandes gueules” comme Bedos ou Tapie ont refusé de figurer en couverture par peur de se compromettre. Des libraires ont même affirmé qu’ils ne vendraient pas ce livre et qu’ils envisageaient de boycotter la maison d’édition ! Dieu sait si je ne partage pas les idées de Dieudonné, mais l’ostraciser n’arrange rien ! Les journalistes qui aiment tant dénoncer les pouvoirs se transforment à leur tour en censeurs au petit pied : l’un a le droit de parler, tandis que tel autre ne le “mérite” pas. La France a pourtant besoin de débats, y compris entre points de vue extrêmes : c’est cela qui renforce la cohésion nationale.

    Quels sont donc les sujets qui ont provoqué ces attaques contre vous ? Il y en a deux. D’abord, sur Paris Première, j’ai expliqué, à propos du projet de diffusion dans les écoles d’un dessin animé sur deux petits poissons homosexuels, que ce genre de débat me semblait prématuré en classe primaire. J’ai ajouté que, en tant que parent, je préférerais que mes enfants ne soient pas homosexuels… Évidemment, si l’un d’eux l’était, je ne l’aimerais pas moins. Mais la vie est suffisamment compliquée pour leur souhaiter des difficultés supplémentaires… Que n’avais-je dit ? J’ai immédiatement reçu un tombereau d’injures, on a publié mon adresse sur Internet, menacé ma femme. Quant à ceux qui étaient d’accord avec moi, ils m’ont conseillé de ne plus aborder le sujet. On m’a même demandé des excuses publiques : mais s’excuser de quoi?

    Un mois plus tard, au micro de France Inter, j’ai affirmé à propos de la peine de mort que son application à un criminel comme Dutroux ne m’aurait pas vraiment empêché de dormir… Ajoutant que j’en ai assez de voir classer l’humanité en deux catégories : les gentils opposés à la peine de mort et les barbares de l’autre côté. Là encore, un déluge. J’avais, il est vrai, aggravé mon cas en affirmant, à propos de l’Église et du mariage des prêtres, que la modernité ne me semblait pas être une valeur en soi…

    N’avez-vous pas l’impression que cet état de censure ne cesse d’empirer ? Personne n’ose plus s’y opposer. Même les mots sont pipés.Vous ne devez plus dire “Noir” mais “Black” ou même “non- Blanc”… Désormais, chacun se pose en victime. C’est la loi des groupes de pression. Les politiques en ont peur et les médias abdiquent. Après tout, la formule d’Éric Zemmour était peut-être à l’emporte-pièce, mais enfin, il avait bien le droit de le dire !

    Propos recueillis par François d'Orcival (Valeurs actuelles, du 1er au 7 avril 2010)

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  • Les fers de l'opinion

    Professeur de sciences politiques, Philippe Bénéton a publié en 2000 aux PUF un livre essentiel, intitulé Les fers de l'opinion, qui explique de façon magistrale comment, dans la société qui est la nôtre, les questions qu'il est convenable de disputer se resserrent progressivement, mais inexorablement, comme nous avons pu le constater encore ces derniers jours avec les tentatives de mise à l'index d'Eric Zemmour, de Robert Ménard ou de Philippe Bilger, par exemple... Nous en reproduisons ici un court extrait.
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    "La logique de l'opinion apparaît ainsi comme un mécanisme à double détente. D'un côté (versant relativiste), elle tend à neutraliser les distinctions intellectuelles et morales traditionnelles : telle conduite, c'est son affaire ; telle discipline, elle vaut les autres ; telles cultures, elles sont égales... Corrélativement (versant dogmatique), elle définit de nouvelles règles : quiconque parle autrement manque de tolérance ou manque à l'égalité. Le processus fonctionne comme une machine à trier les jugements autorisés et les jugements non autorisés. La pente de l'opinion ne conduit pas à l'abolition de la morale mais à sa redéfinition. De quelle manière ? Dans le monde dont nous avons hérité, le mal prend mille formes et taraude le cœur de chacun. Dans le nouveau monde moral, le mal est clairement circonscrit, il se resserre, il s'incarne tout entier dans les propos et les attitudes qui blessent l'égalité, la démocratie, les droits de l'homme entendus dans leur version contemporaine ou radicale. Plus particulièrement, il s'incarne dans les mots et les actes convaincus à tort ou à raison de racisme, de sexisme, d'élitisme, d' « homophobie ». Entre les deux morales, il y a sans doute des croisements et des recoupements, mais l'essentiel n'est pas là : le centre de gravité a changé. Il n'est plus dans des vertus objectives auxquelles la liberté est ordonnée, il est dans le nouveau principe d'égalité qui, à certains égards, affranchit la liberté et à d'autres la borne."

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